Aperçu : la violence chez l’enfant entre 0 et 3 ans

Publié le 2 février 2015  //  Du côté de La tribu  //  Pas encore de commentaire

La violence chez le petit enfant fait partie de son développement normal. Elle peut prendre plusieurs formes : taper, pousser, tirer les cheveux, griffer, mordre, crier… En tant que parent, on peut se sentir gêné, désarmé, perdu face à ce type de comportement… On peut se demander qui lui a appris un tel acte. « C’est bizarre, je jurerai n’avoir jamais mordu personne devant lui ? Même pas mon mari… D’où a-t-il appris ça ? » Et la réponse est bien : personne.

 

Ces comportements sont assez instinctifs. Ils viennent du fait que l’enfant n’a pas encore acquis le langage, les règles sociales et la maitrise de ses émotions. Pour comprendre ces comportements, il faut essayer de se placer dans la tête de son enfant, s’imaginer à sa place.

 

Le cas particulier de la morsure

 

La morsure est un acte banal, très répandu à cet âge là. Mais qui reste cependant très gênant et impressionnant pour le parent. La morsure correspond à une pulsion émotionnelle. Ce n’est donc pas réfléchi : l’enfant n’a pas l’intention de faire mal.

 

On distingue différents types :

  • Les morsures d’amour : lorsque l’enfant sort du stade oral (stade ou le plaisir passe essentiellement par la bouche).
  • Les morsures d’expression : lorsque l’enfant n’a pas encore acquis le langage.
  • Les morsures de soulagement : lorsque l’enfant fait ses dents.

 

L’enfant violent

 

Ces comportements sont à différencier de l’enfant violent. L’enfant violent est un enfant en souffrance qui ne connait pas d’autres moyens que la violence pour évacuer sa souffrance.

 

A cet âge, l’enfant ne peut pas contenir dans ses pensées ses angoisses, se détresse, sa tristesse,… Il ne peut pas mentaliser. Il est donc dans un assouvissement sensoriel des tensions internes qu’il subit. En réalité, il est en quête implicite d’assistance, d’amour, de soutien auprès des adultes. La révolte, les comportements violents masquent la dépendance de l’enfant vis-à-vis de l’adulte, en lui donnant l’illusion de maîtriser la situation.

 

Que peut-on faire ?

 

Pour aider les enfants pendant cette phase, le parent a plusieurs outils à sa disposition, il peut :

  • Proposer à l’enfant un autre moyen pour s’exprimer. Ex : taper dans un ballon ; taper sur un tambour ; dessiner ; …
  • Essayer de verbaliser l’émotion de l’enfant. Ex : tu à l’air fâché(e), tu n’es pas content(e), tu as eu peur(e)…

 

Gardez bien en tête que toutes les émotions sont légitimes, ce sont la façon dont on les exprime qui ne le sont pas. « J’ai le droit d’être énervé(s) contre mon mari/ma femme, cependant je n’ai pas le droit de lui exprimer en lui tirant les cheveux ».

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